Masques et déguisements dans la littérature médiévale
Marie-Louise OllierAvant propos
Les études regroupées en ce volume représentent toutes des contributions au XlIIe Colloque de l’Institut d ’Etudes Médiévales, qui s’est tenu, sous le même titre, à l’ université de Montréal en avril 1987. Selon une politique éditoriale courante, certaines des communications ont été écartées, d ’autres amendées, afin de sauvegarder l’unité du projet d ’ensemble. Quan t au texte de la Table ronde, il reproduit fidèlement, moyennant le gommage de quelques traits trop marquants d ’oralité, les discussions de la séance finale. On a tenté ici de saisir des manifestations du double mouvement d ’exhibition et de dissimulation, masques et déguisements, qui parcourt et construit la littérature médiévale, et d ’en interroger le sens — en évitant d ’aborder directement la question du théâtre, sinon pour signaler, à l’occasion, la signification de son apparition tardive. Trois contributions majeures structurent le recueil: en introduction , Paul Zumthor circonscrit le thème, dégage et hiérarchise les niveaux auxquels il s’applique. Au centre, Daniel Poirion suit le fonctionnement du masque allégorique dans la lente édification de la littérature vernaculaire. En dernier lieu, Roger Dragonetti fait béer le masque du Pathelin sur son propre leurre.